Toujours Monospace dans leur configuration mais désormais Crossover dans leur approche esthétique, nos Renault Scenic et Grand Scenic d’essai, de quatrième génération, passent à une nouvelle étape de leur évolution pour s’adapter à la demande actuelle en matière de design automobile.
Dans le même temps les deux Scenic divergent beaucoup plus qu’auparavant pour quasiment devenir chacun un modèle à part entière. En effet alors que jusqu’à présent on pouvait considérer que le grand Scenic était grosso modo un Scenic rallongé et modifié à la marge esthétiquement parlant, il n’en est plus du tout de même avec cette quatrième génération 2016 objet de notre essai.
Le Scenic châssis court fait ainsi un clin d’½il très appuyé au Captur dont il reprend habilement les codes pour s’en rapprocher mais sans que l’on puisse toutefois les confondre.
Pour sa part, avec sa longueur augmentée de 23 cm qui lui confère un style plus élancé, le Grand Scenic à une tendance naturelle à s’approcher du style initié par le nouvel Espace 5.
Leur base commune offre aussi des prestations différentes en termes d’habitabilité arrière.
Le Scenic, qui mesure 4.41 m de long, propose 5 places avec 572 litres de volume de coffre alors que le grand Scenic peut offrir pour sa part jusqu’à 7 places avec un volume de coffre de 765 litres (en cinq places et encore 233 en 7 places) pour une longueur totale de 4.63 m.
Si ce n'est le nombre de places possibles, nos deux versions d'essai présentent la même définition intérieure avec une configuration moderne, fonctionnelle, très bien finie et pouvant même tutoyer le haut de gamme dans le niveau de finition "Intens" avec une très belle sellerie cuir et des sièges avant électriques 8 voies, chauffants et massants.
La planche de bord (qui reçoit l'affichage tête haute) n'est pas en reste, elle se présente en effet avec le nouveau design du constructeur mettant en avant un grand écran posé élégamment sur la console centrale flottante. Outre la sono "Bose avec 12 HP" (de série sur Intens), l'écran tactile de 8.7 pouces pilote les paramétrages de la voiture et ceux des systèmes multimédia avec le "Renault R-Link" proposant désormais CarPlay ou Android (début 2017) ainsi que la navigation 3D Europe et la caméra de recul.
Appréciable, les sièges arrière réglables sont de même dimension pour ne léser personne et des prises USB sont disponibles pour recharger des smartphones ou tablettes qui trouvent facilement leur place sur des supports dédiés incérés dans le dossier des sièges avant. De même, les sièges encastrables de troisième rang (sur la version 7 places) sont de vrais sièges et pas des strapontins. On soulignera aussi que les sièges se man½uvrent très facilement et que la boîte à gant est de type "tiroir", ce que nous apprécions même si le mécanisme d'ouverture est un peu sec (il sera modifié avec un frein). Côté petit bémol "il en faut bien" les sièges électriques reculent pour offrir du dégagement quand on rentre ou sort de la voiture, c'est certes bien mais l'amplitude est juste beaucoup trop importante, durant notre essai Scenic nous avons désactivé cette fonction facilement donc au final... rien de grave.
- Essai Renault Scenic et Grand Scenic moteur et comportement - En dehors de leurs différences en matière de style et de volume, l’ensemble des caractéristiques technologiques, des aides à la conduite (au dernier standard) et des motorisations est identique. Les deux versions proposent une large gamme de moteur essence et diesel, moderne et déjà bien connue allant de 95 à 160 chevaux. Pour notre essai de deux jours dans la région bordelaise, ce sont les 110 ch du moteur Diesel dCi que nous avons choisi en raison de son positionnement et les 130 chevaux du moteur essence 1.2 Tce choisi cette fois pour son tonus mettant en valeur les qualités dynamiques de la voiture. Agiles et faciles à conduire nos Scenic d'essai étaient montés sur des grandes jantes de 20 pouces "de série", c'est un choix de Renault sur toutes les versions de ce modèle et c'est une première.
Nous avons également pu faire l'essai de la nouvelle version 110 ch hybride "assist" qui fait descendre légèrement la consommation et les émissions de CO2 mais qui ajoute quelques 70 kg supplémentaires (ce qui est toutefois peu par rapport à d'autres voitures hybrides). Nous pensons que cette version est parfaitement en phase avec les attentes des entreprises en matière d'optimisation fiscale sur les véhicules de société mais qu'elle n'a pas beaucoup d'intérêt pour les particuliers si on considère le nombre de km qu'il faut pour amortir la différence de prix, par ailleurs très contenu.
AVIS : Essai Renault Scenic et Grand Scenic 4 2016
Monospace Crossover ou Crossover Monospace ; chacun ira de sa dénomination mais, au delà des mots, ce qui nous parle c'est le style et on peut dire que le Scenic 4 n'en manque pas dans l'une ou l'autre des configurations.
- Même si nos Scenic d’essai sont beaucoup plus ‘lookés’, à l'extérieur comme à l'intérieur que par le passé, ils ont aussi su garder un esprit familial intacte correspondant à ce qu'on attend toujours de cette voiture emblématique dans la gamme du constructeur.
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